Captivé par le roman LES BRAISES de Sándor Márai, Je l'ai proposé à Pierre Sikirdji . Sa réponse positive n'a pas tardée.

Ce fut une très belle aventure sous la houlette de Hélène Van Der Stichele qui en a assuré l'adaptation et la mise en scène.

Elle nous a demandé, à Pierre et moi, de permuter les personnages masculin  une représentation sur deux. Ce fut un gros challenge.

Une musique originale pour violoncelle a été spécialement écrite par Yanier Hechavarria Mayas. Celle-ci fut enregistrée par Isabelle Guillaume qui, pour une représentation, nous a fait le plaisir d'interpréter cette oeuvre en direct.

 

Nous avons eu le grand plaisir de jouer devant un public hongrois à Grenoble et également en Touraine. De belles rencontres.

 

Le rôle féminin a été alternativement assuré par  Nicole Proust et Murielle Roux.

Il me faut également citer Raoul Tartaix qui a eu la gentillesse d'en assurer la création lumière, sa dernière création !

 

Denis Beaudoin

 

 

Le roman

 

Dans l'empire austro-hongrois jetant ses derniers feux, deux amis d’enfance se retrouvent après plus de 40 ans d’absence.

Henri, général à la retraite, issu de la haute bourgeoisie et prisonnier de son éducation rigide, s’est enfermé dans une solitude extrême.

Conrad, d’un milieu défavorisé, au prix de sacrifices familiaux, a pu suivre la même formation militaire.

Au cours de leurs études, ils ont tous deux vécu une amitié quasi passionnelle.

Un événement, dont l’origine ne sera distillée que peu à peu, provoque la séparation soudaine des deux amis.

Après des années, alors que les passions de jeunesses se sont apaisées, la rencontre a enfin lieu ….

 

Une mise en scène au service d’un texte magnifique.


Passer d’un roman à la scène est toujours un exercice complexe mais très attrayant. L’universalité du thème de l’amitié traité dans le livre de Sándor Márai est pour moi la porte d’entrée pour une mise en espace dynamique et intense.

La confrontation entre ces deux amis se traduit sur scène au travers d’un langage théâtral intime.

Trois personnages reconstituent pour nous les bribes d’un passé magnifié, d’une amitié trahie. La scène devient arène, où deux fauves vieillissants se livrent un ultime combat.

 

Une musique originale pour violoncelle, souligne cette « bataille » des mots, bataille des âmes et des cœurs.

 

Hélène Van Der Stichèle