Des fleurs pour Algernon

La fin du roman de Daniel Keyes, annonçant  le départ de Charly Gordon, est le parti pris pour commencer le  spectacle.

Il décide de quitter définitivement sa ville natale pour s’installer ailleurs dans le seul but d’échapper à son passé. C’est le rêve de Charly pour  vivre enfin sa  dignité  d’être humain et enfin découvrir, rencontrer …peut être, un monde nouveau, vierge, sans à priori, sans regard méprisant.

Charly a déjà préparé ses bagages pour ce voyage. Il revit une dernière fois son passé à travers la lecture de son journal intime : les comptes rendus demandés par le docteur Strauss. Il nous fait vivre des instants habités de désespoir, de tendresse et de larmes.

L’espace scénique est le petit studio de ce malheureux personnage qui cohabite avec quelques accessoires, le strict minimum.

 Dans ce petit monde, Charly Gordon invite pour nous, toutes les personnes rencontrées dans sa vie passée.

Un texte dur, tendre et émouvant.

Le choix de ce texte dramatique m’a offert, en tant que metteur en scène,  une fois encore, un engagement  pour dénoncer l’atrocité de  la discrimination.

Abdou Elaïdi

 

Ce spectacle fut très frustrant. Abdou Elaïdi a fait un travail d'écriture absolument remarquable pour adapter le roman de Daniel Keys en monologue et pour en assurer la mise en scène. J'ai beaucoup appris auprès de lui.

Cette pièce avait été acceptée en co-production par le L'art en Scène, théâtre d'Avignon pour le festival Off.  Nous avons dû annuler au dernier moment, la SACD ne nous ayant pas accordé l'autorisation et nous a sommé d'en interrompre la diffusion car un contrat exclusif avait été délivré pour ce roman.

Denis Beaudoin