COMMENT JE SUIS DEVENU STUPIDE

D'après le roman de Martin Page

 

 

Adaptation  :  Denis Beaudoin / Philippe Boyau

Mise en scène : Philippe Boyau

Direction technique : Karim Houari

Décors - Son : Les Antidotes

Interprétation : Denis Beaudoin

 

 

 

Comment je suis devenu stupide … Ou l'intelligence ne fait pas le bonheur !

Antoine, qui a suivi des études aussi exotiques qu'inutiles, est un modèle d'inadaptation sociale. Il s'en rend compte et pour échapper à ce tracas obsessionnel qui le rend malheureux, il choisit une voie : tout mettre en œuvre pour devenir stupide.

Contre l'avis de ses amis, aussi loufoques que lui, il essaye différentes méthodes qui l'amèneront à des situations souvent cocasses.

L'aspect comique de ce texte de Martin Page ne dissimule pas une vision sarcastique d'un être ordinaire qui sombre doucement dans la bêtise et la médiocrité. 

Malgré toutes ses tentatives maladroites, Antoine saura  certainement s'attirer l'empathie du public, mais ses amis pourront-ils le ramener à la réalité, l'empêcher de sombrer ? 

                                                                                                                                                Philippe Boyau

 

Avant de prendre la décision qui allait changer son existence, avant donc de devenir stupide, Antoine essaya d'autres chemins pour résoudre sa difficulté à participer à la vie.

Sa première tentative, que l'on pourrait juger maladroite, fut pleine d'un espoir sincère.

Il n'avait jamais touché une goutte d'alcool.

Même quand il se blessait légèrement il refusait de se désinfecter avec de l'alcool à soixante-dix degrés, lui préférant la bétadine ou le mercurochrome.

Observant combien la pensée des personnes saoules était vague et détachée de tout souci à l'égard de la réalité, que leurs phrases se satisfaisaient de l'incohérence et, pour couronner le tout, qu'ils avaient l'illusion de débiter de superbes vérités, Antoine décida d'adhérer à cette philosophie prometteuse.

L'ivresse lui semblait le moyen de supprimer toute velléité réflexive de son intelligence. Ivre, il n'aurait plus besoin de penser.

En état d'ébriété il aimerait tout le monde, il serait désinhibé ! 


Crédit photo Karim Houari